cassures déterminées à l'avance. On a supprimé ainsi le risque de voir une portion de la maquette restée intacte après la déflagration, le cauchemar du pyrotechnique ! Chacune des parties majeures du modèle réduit a été truffée de 30 à 40 charges explosives reliées un système électronique de mise à feu. La maquette étant un exemplaire unique, coûtant plus de 75 000 F ! L'explosion devait se dérouler parfaitement à la première prise de vue. Une charge de dynamite normale pulvériserait la maquette si vite que l'explosion, même ralentie, ne serait visible que sur deux ou trois images de film. Tout l'art des experts des destructions consiste donc à fragiliser la miniature, à repartir de faibles charges dans les zones stratégiques, et programmer cette ribambelle d'explosions avec des décalages de 1/10 à 5/10 secondes. A l'intérieur, des minis-canons renforcent  le réalisme de la scène en projetant tout azimuts des gravats et du mobilier de la maison de poupée. Assister à la mise à feu est plutôt

décevant. La maquette explose en un clin d'oeil, s'écroule comme un château de cartes, et tout est fini. Mais au même moment, protégées par des plaques de plexiglas, neuf caméras commandées à distance ( sécurité obligé ) ont enregistré l'action au rythme de 300 images par secondes, décomposant ainsi toutes les phrases du mini- cataclysme invisibles à l'oeil nu. Ralenti  plus de douze fois lors de la projection à 24 images / secondes, des centaines de débris virevoltent lentement, émergeant d'un nuage incandescent identique à celui d'une explosion grandeur nature et simulant un effet de masse qui correspond à la taille d'un bâtiment réel. Ce n'est plus une maquette, mais bel et bien l'authentique Maison Blanche qui semble exploser sur l'écran. 

                                                                    Betty Vannier  et Emilie Sozzi

INDEPENDANCE DAY est un film catastrophe, il y en a eu beaucoup dans les années
70, doté du plus gros budget d'effets spéciaux de tout les temps : 300 millions de francs
ont été consacrés à l'attaque des extraterrestres et à l'anéantissement des grandes
capitales mondiales. Il faut reconnaître que sur l'écran, ça déménage !

MAQUETTES EN MIETTES: Par exemple la Maison Blanche, comment la faire exploser sans déloger Bill Clinton ? Bien sûr, il a fallu la reconstituer, tout comme
les principaux monuments de Los Angeles et New York, puis les anéantir de façon
crédible.
Pour volatiliser leur Maison Blanche, les maquettistes ont collaboré- étroitement avec les experts en pyrotechnie. A partir des plans de la façade du vrai bâtiment, ils ont
créé une réplique en plâtre et en plastique 5 m de large, pas moins, imitant la moindre moulure, colonne, fenêtre, etc. Puis tous les éléments de la maquette ont été
perforés avec des perceuses miniatures pour se briser en centaines de morceaux pendant l'explosion, selon des lignes de

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