Objectif 17 : Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement et le revitaliser.
La grande ambition des ODD s’articule autour d’une coopération et de partenariats mondiaux solides.
Des partenariats inclusifs sont nécessaires pour un programme de développement durable réussi. Ces partenariats construits sur des principes et des valeurs, une vision commune et des objectifs communs qui placent les peuples et la planète au centre, sont nécessaires au niveau mondial, régional, national et local.
De nombreux pays ont besoin de l’aide publique au développement pour soutenir leur croissance et leur commerce. Pourtant, les flux d’aide sont en baisse et de nombreux pays donateurs ne respectent pas leurs engagements en matière de financement du développement.
En raison de la pandémie de COVID-19, l’économie mondiale devrait connaître une forte contraction de 3 % en 2020, sa pire récession depuis la Grande dépression.
Une coopération internationale forte est plus que jamais nécessaire pour garantir à tous les pays les moyens de se remettre de la pandémie, de reconstruire mieux et d’atteindre les objectifs de développement durable.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/globalpartnerships/
17.1 Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes
17.2 Faire en sorte que les pays développés honorent tous leurs engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement et entre 0,15% et 0,20% à l’aide aux pays les moins avancés, les bailleurs de fonds étant encouragés à envisager de se fixer pour objectif de consacrer au moins 0,20% de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés
17.3 Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement
17.4 Aider les pays en développement à assurer la viabilité à long terme de leur dette au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allègement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés
17.5 Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés
Technologie
17.6 Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies
17.7 Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord
17.8 Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications
Renforcement des capacités
17.9 Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire
Commerce
17.10 Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement
17.11 Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vu de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020
17.12 Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et sans contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés
Questions structurelles
Cohérence des politiques et des structures institutionnelles
17.13 Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques
17.14 Renforcer la cohérence des politiques de développement durable
17.15 Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable
Partenariats multipartites
17.16 Renforcer le Partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable
17.17 Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière
Données, suivi et application du principe de responsabilité
17.18 D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap et emplacement géographique, et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays
17.19 D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement.
Le dix-septième et dernier objectif promeut des partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile sont nécessaires pour la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD) au niveau mondial, régional, national et local. Ces partenariats doivent être inclusifs, construits sur des principes et des valeurs communes, et plaçant au cœur de leur préoccupation les peuples et la planète.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
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Mobilisation des ressources nationales | 17.1 : Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes |
Aide publique au développement | 17.2 : Faire en sorte que les pays développés honorent tous les engagements pris en matière d’aide publique au développement, notamment l’engagement pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement, et d’en consacrer entre 0,15 % et 0,20 % à l’aide aux pays les moins avancés, les fournisseurs d’aide publique au développement étant encouragés à envisager de se donner pour objectif de consacrer au moins 0,20 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés |
Ressources financières supplémentaires | 17.3 : Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement |
Maîtrise de la dette nationale | 17.4 : Aider les pays en développement à rendre leur dette viable à long terme au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allégement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés |
Investissements ciblés | 17.5 : Adopter et mettre en œuvre des systèmes de promotion de l’investissement en faveur des pays les moins avancés |
Coopération scientifique et technologique | 17.6 : Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau de l’Organisation des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies |
Transferts ciblés de technologies | 17.7 : Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord |
Capacités scientifiques et technologiques | 17.8 : Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications |
Renforcement des capacités | 17.9 : Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire |
Système commercial multilatéral équitable | 17.10 : Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement |
Exportations des pays en développement | 17.11 : Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020 |
Accès aux marchés | 17.12 : Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et hors contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés |
Stabilité économique mondiale | 17.13 : Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques |
Cohérence des politiques | 17.14 : Renforcer la cohérence des politiques de développement durable |
Souveraineté nationale | 17.15 : Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable |
Partenariat pour le développement durable | 17.16 : Renforcer le partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable |
Partenariats multi-acteurs | 17.17 : Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière |
Recueil de données | 17.18 : D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap, emplacement géographique et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays |
Construction d’indicateurs de développement durable | 17.19 : D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
La communauté internationale a souhaité associer aux nouveaux objectifs les moyens financiers et non financiers qui permettront leur mise en œuvre. C’est pourquoi, aux 16 Objectifs de développement durables (ODD) s’ajoute ce dix-septième qui constitue en fait le principal levier de transformation car :
Consciente que la mobilisation de tous les acteurs est nécessaire pour la réussite des ODD, la France s’engage de manière croissante dans une démarche résolument partenariale de mise en œuvre de l’Agenda 2030, au travers de différents initiatives et outils.
Le programme d’action pour le financement du développement durable adopté à Addis-Abeba en juillet 2015 fait partie de l’Agenda 2030 et offre un cadre renouvelé et adapté à la mise en œuvre des ODD.
L’amélioration de la mobilisation des ressources domestiques (publiques et privées) et la viabilité de l’endettement restent les objectifs à atteindre, pour qu’à long terme chaque pays soit en mesure d’assurer son propre développement. Pleinement consciente de ces enjeux, la France a tenu ses engagements pris dans le cadre de l’initiative fiscale d’Addis-Abeba, en doublant sa coopération technique en matière de fiscalité et de mobilisation des ressources nationales et en adoptant une stratégie interministérielle sur l’appui à la mobilisation des ressources intérieures dans les économies en développement. Afin d’assurer la viabilité de l’endettement, la France promeut le respect de principes de financement soutenable ainsi qu’une meilleure assistance technique pour les pays concernés.
L’aide publique au développement (APD) reste une source cruciale de financement pour les pays les plus fragiles et la France fournit un effort croissant depuis 2014.
Par ailleurs, la France est convaincue que le commerce, s’il est accompagné des politiques adéquates, peut jouer un rôle moteur en matière de développement. Il est essentiel de mieux intégrer les pays en développement, et notamment les pays les moins avancés, dans le commerce international. C’est la raison pour laquelle la France attache une grande importance à l’initiative de l’aide pour le commerce et entend continuer son soutien en la matière.
Dans le cadre de son discours volontaire sur la participation du public, la France n’oublie pas la dimension européenne. Elle a ainsi initié les consultations citoyennes européennes en partenariat avec les 27 autres États membres, entre mai et novembre 2018. Les résultats de ces consultations contribueront à l’évolution du projet européen en articulation étroite avec la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
8,6
milliardsd'euros ont été consacrés à l'APD de la France en 2016, soit une augmentation de 5,6% par rapport à 2015 (ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, 2018).
La revue nationale volontaire de mise en œuvre de l’Agenda 2030 présentée en 2016, tout comme les points d’étapes réalisés en 2017 et 2018, ont été produits de manière collaborative avec la communauté française engagée pour les objectifs de développement durable (ODD), via de nombreux ateliers.
La définition de 98 indicateurs nationaux pour assurer le suivi des Objectifs de la manière la plus pertinente possible a fait l’objet d’un intense travail participatif au sein du Conseil national de l’information statistique.
Un Comité de pilotage interministérielet multi-acteurs, co-présidé par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, est chargé d’élaborer d’ici l’été 2019, la feuille de route sur la mise en œuvre des ODD par la France sur le plan national et international.
Ce Comité de pilotage mis en place en avril 2018 s’appuie sur un dispositif de consultation interactive et de nombreux échanges entre ministères et avec la société civile, notamment en s’appuyant sur les instances consultatives relatives à la transition écologique (Conseil national de la transition écologique) et à la coopération internationale (Conseil national du développement et de la solidarité internationale).
Afin de donner du sens à cet ODD17 à l’échelle internationale, la France s’engage à augmenter son aide publique au développement, avec pour objectif qu’elle atteigne 0,55% du RNB en 2022.
Parallèlement, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) a élaboré en 2017 un premier document d’orientation politique relatif à son partenariat avec la société civile en matière de solidarité internationale. Le MEAE organise un dialogue régulier et de haut-niveau avec l’ensemble des acteurs du développement, sur la politique d’appui à l’atteinte des ODD dans les pays partenaires. Il est organisé dans l’enceinte du CNDSI, ainsi que lors de l’élaboration des stratégies sectorielles du ministère.
Les cadres stratégiques présentés ci dessous constituent une illustration non exhaustive des engagements opérationnels pris par l’État français à l’international en écho à l’ODD17 :
Considérant que la participation des citoyens est indispensable à la construction d’un projet durable, la France s’est dotée fin 2016 d’une charte de la participation du public, qui énonce les valeurs et principes définissant le socle d’un processus participatif vertueux. Elle vient ainsi complémenter une approche purement juridique.
Avec sa centaine d’adhérents, la charte de la participation du public contribue aussi bien au développement de la culture de la participation du public que, à travers elle, à la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
De nombreuses collectivités territoriales d’échelles différentes sont aujourd’hui engagées dans des projets territoriaux de développement durable ou Agenda 21 local. Ces projets stratégiques et leurs plans d’action sont pour la plupart élaborés sur la base d’une participation active de la société civile, des entreprises, des administrations et des habitants du territoire. Ces projets de territoires sont porteurs d’innovations économiques, sociales et environnementales et sont le creuset de projets transversaux qui répondent aux enjeux locaux tout en répondant aux enjeux globaux. Certaines collectivités territoriales qui réfléchissent à l’Acte II de leur projet de territoire intègrent les ODD dans leurs travaux. Enfin, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, dotés ou non d’un Agenda 21, qui sont soumises à l’obligation de rapportage annuel sur la situation de leur territoire en matière de développement durable questionnent et testent des modes opératoires permettant d’intégrer l’Agenda 2030.
Plusieurs initiatives concrètes peuvent être signalées à titre d’illustration :
Consulter les ressources liées à l’ODD17 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
Cet article provient de Le cahier de textes de Patrick RICHARD professeur de Technologie 1985 à 2024
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