Le XXe siècle

Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée de Paris fut mobilisée pour stopper l'avancée des troupes allemandes vers la Marne (taxis de la Marne). En 1918, des bombardements allemands, effectués notamment par des dirigeables (Zeppelin) et des avions (Gotha), frappèrent la capitale. L'expansion urbaine reprit durant l'entre-deux-guerres. Débordant ses dernières enceintes, la capitale commença à s'étendre sur tout le département de la Seine. Les fortifications furent démolies et remplacées par une ceinture de boulevards extérieurs (boulevards des Maréchaux). Un nouveau matériau, le béton, fit son apparition. Utilisé par les architectes Auguste Perret et Le Corbusier, il devait favoriser plus tard le développement d'une banlieue tentaculaire et un renouveau architectural.
Une vie intellectuelle et artistique, toujours très intense et cosmopolite, se développa dans le quartier de Montparnasse dont les cafés étaient fréquentés par Paul Eluard, Pablo Picasso, Louis Aragon, Ernest Hemingway, Jean Cocteau ou encore André Breton. À la même époque, la capitale fut secouée par des grèves syndicales et de violentes manifestations populaires, conduites par l'extrême droite nationaliste (1934) ou par les partis ouvriers (1936).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, après le départ du gouvernement pour Tours (10 juin 1940), Paris, qui n'était plus défendue, fut occupée par l'armée allemande (14 juin 1940). La capitale connut, sous l'Occupation, l'une des périodes les plus sombres de son histoire. Dès 1941 se formèrent des groupes de résistance, rapidement fédérés dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI) sous l'autorité du Conseil national de la Résistance. À l'opposé, la collaboration des autorités parisiennes et nationales avec l'occupant nazi déboucha sur de multiples arrestations et déportations de juifs et de résistants, ainsi que sur des exécutions sommaires d'otages (mont Valérien). Lors de la grande rafle de juillet 1942, 30 000 juifs parisiens furent arrêtés le même jour et envoyés dans des camps d'extermination (voir Vel' d'Hiv, rafle du). À l'approche des troupes alliées, les FFI de la capitale donnèrent le signal de l'insurrection (19 août 1944), inaugurant ainsi la libération de Paris. Ils reçurent le soutien de la police municipale et d'une grande partie de la population. La 2e division blindée du général Leclerc entra dans Paris le 24 août 1944. Le général allemand von Choltitz, gouverneur militaire de Paris, désobéissant aux ordres d'Hitler, refusa de faire sauter les ponts et les principaux édifices de Paris qui avaient été minés. Il se rendit à Leclerc le 25 août. Le général de Gaulle arriva à Paris le 26 août, où il reçut un accueil triomphal (descente des Champs-Élysées). Paris sortit de la guerre relativement peu endommagée. La croissance urbaine et économique reprit durant les années euphoriques des Trente Glorieuses. Une grave crise du logement entraîna la construction hâtive de vastes ensembles immobiliers en béton à la périphérie de la ville et dans les banlieues. Dans les années 1959-1960, la vie intellectuelle parisienne foisonna dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir).

  • Paris contemporain


En mai 1968, Paris fut le théâtre d'un vaste mouvement contestataire étudiant puis ouvrier, qui déboucha sur la fermeture de l'université de Nanterre (2 mai) puis de la Sorbonne (3 mai). De violents affrontements éclatèrent entre étudiants et forces de l'ordre (émeutes et barricades dans la nuit du 10 au 11 mai au Quartier latin). La grande manifestation étudiante et ouvrière du 13 mai et la grève générale qui paralysa le pays furent suivies des accords de Grenelle (27 mai), puis de la contre-manifestation des Champs-Élysées (30 mai), organisée par les partisans du général de Gaulle (voir Mai 68).
Parmi les grandes réalisations qui marquèrent le paysage urbain de Paris au cours de ces dernières décennies figurent l'opération Maine-Montparnasse, la transformation du quartier des Halles avec la construction du forum et du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, le front de Seine, le parc de la Villette (Cité des sciences et de l'industrie, Cité de la musique), le palais omnisports Paris-Bercy (POPB), la pyramide du Louvre, le ministère de l'Économie et des Finances, la bibliothèque François-Mitterrand (voir Bibliothèque nationale de France), le quartier de la Défense, la Grande Arche et l'Opéra Paris Bastille.
En banlieue, beaucoup de cités des années 1950-1970, aujourd'hui très dégradées et habitées par des populations souvent défavorisées, notamment immigrées, connaissent aujourd'hui une forte tension sociale.
Population (1990) : 2 152 423 habitants!; agglomération parisienne : 9 320 000 habitants. Superficie (Paris) : 105 km2!; (agglomération) : 2 575 km2 (379 communes).1

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1"Paris", Encyclopédie® Microsoft® Encarta 98. © 1993-1997 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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